• Régime interne de retraite L'OCP fait l'objet de réformes périodiques Le ministre des Finances et de la Privatisation, Fathallah Oualalou a indiqué, mardi à Rabat, que le régime interne de retraite de l'OCP fait l'objet de réformes périodiques visant sa pérennisation et l'amélioration de ses services au profit des bénéficiaires. En réponse à une question orale du groupe de la Confédération démocratique du travail (CDT) à la Chambre des conseillers sur le dossier de retraite de l'OCP, M. Oualalou a souligné que ce régime se décline sous forme de capitalisation collective financé par les cotisations des employés (8,50%), les parts patronales (18,72%) et les recettes de la retraite obligatoire pour les bénéficiaires. Dans ce contexte, le ministre a précisé que le nombre des adhérents à la caisse de retraite de l'OCP s'est élevé à 14.348 personnes au 31 décembre 2006 sur un total de 29.481 retraités. Une enveloppe budgétaire annuelle de 2 milliards de DH est allouée aux pensions de retraite, a-t-il ajouté. M. Oualalou a souligné qu'il a été décidé de mettre en œuvre un plan pour la préservation des équilibres financiers de l'OCP dans le but d'améliorer la productivité et le partenariat. Lors des réunions tenues le 23 février 2005 et le 21 décembre 2006, le Conseil d'administration de l'OCP a approuvé le principe d'intégrer la caisse interne des retraites de l'OCP au Régime collectif d'allocation de retraite (RCAR), pour un coût global d'environ 32 milliards de DH et conformément aux règles juridiques appliquées au RCAR, a-t-il rappelé. | MAP 23 mai2007

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  • En quête d'une vérité sur la gestion

    AlBAYANE(5/17/2007)


    Le black out total est, paraît-il, la politique prônée par les pouvoirs publics et la direction de l'OCP sur la question des deux rapports d'audit détectant un trou noir et des dysfonctionnements dans la gestion de la boîte. On parle déjà d'une série de démissions et de départs «involontaires», sûrement du côté de la direction des marchés publics, la direction financière et commerciale.

    Contactées par nos soins, les hauts responsables de l'Office chérifien des phosphates (OCP) refusent tout commentaire. Réunion de haut niveau, déplacement, communication autant d'échappatoires avancés à la fois par la direction financière, le secrétariat général, ou encore la direction des ressources humaines.

    Démissions et départs forcés

    Que cache ce mutisme ? Les auditeurs ont-ils vraiment repéré un trou noir dans les caisses de l'office ? Une source bien informée requérant l'anonymat précise que le dysfonctionnement touche non seulement l'OCP, mais s'étend également à d'autres établissements publics qui traitent avec l'Office. Les deux rapports d'audits réalisés par des cabinets français et anglais suscitent déjà des réactions au niveau de la direction. Notre source indique que des responsables ont été poussés à démissionner, d'autres renvoyés alors que certains ont préféré attendre le fin mot de l'histoire avant de prendre des décisions. Des changements sont donc intervenus principalement dans la direction commerciale, le département financier et la direction des marchés publics.
    Ce constat est confirmé par le représentant syndical affilé à la CDT, Alaoui Lhouir, qui a, par ailleurs, assuré que l'office connaît depuis quelques temps des mouvements de démission et de départ «forcé». Cela s'explique, car, dit-il, le nouveau management veut instaurer de nouveaux modes de gestion et une nouvelle approche organisationnelle. Néanmoins, il estime que des explications doivent être fournies, l'avenir de la boîte concernant tout le monde.
    Alami Lhouir trouve anormal que l'institution parlementaire ne joue pas pleinement son rôle. Les parlementaires votent les budgets des différents établissements publics et ils ont un droit de suivi et de contrôle. Ce droit fait largement défaut au sein du parlement. Pour rappel, le ministre de l'Énergie et des mines, dans le cadre d'une réponse à une question orale posée par le groupe de l'Alliance socialiste à la deuxième chambre, a refusé tout commentaire se contentant de déclarer que l'Office dégage une bonne santé financière.
    Cette bonne santé financière et l'amélioration du chiffre d'affaires n'ont pas suffi pour régler les problèmes liés à l'externalisation de la caisse de retraite de l'OCP (32 milliards de dirhams) qui hypothèque l'avenir de plus de 30.000 retraités et 18.000 travailleurs.
    La vérité de l'audit sur la gestion de l'office chérifien des phosphates promet de nouveaux rebondissements. En attendant les pouvoirs publics sont vivement interpellés.

    Fairouz El Mouden


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  • Que cache l'audit de l'OCP ?

    AL BAYANE (5/16/2007)


    La séance des questions orales à la Chambre des conseillers a connu un fait rarissime. Le ministre de l'Energie et des mines a refusé de répondre à des questions précises contenues dans l'interpellation faite par le groupe de l'Alliance socialiste, au sujet des audits de l'OCP.

    La question du groupe de l'Alliance socialiste date de six mois quand elle fut présentée comme question urgente. Elle sera introduite par les questions «normales», et traite des résultats des deux audits, interne et externe, que l'Office chérifien des phosphates (OCP) avait initiés, suite à une intervention du gouvernement.
    La question des conseillers, se basant sur des informations et des articles de presse, s'interroge sur l'existence (ou non) de déficits générés par une mauvaise gestion.
    L'importance de la question est à la hauteur du poids de cette entreprise nationale dans l'économie nationale. Ahmed Rahmouni, au nom du groupe, a demandé au ministre une réponse claire sur la question des audits. «Oui ou non, l'OCP a-t-il subi des audits ? Si oui quels en sont les résultats», a tout simplement demandé le conseiller.
    Dans sa réponse, le ministre de l'Energie Mohamed Boutaleb s'est contenté de généralités. L'Office a un Conseil d'administration et sa gestion est bonne. Plus, la transparence y règne, soutient encore le ministre qui ajoute que des rapports annuels sont rédigés sur tous les plans, financier et social, notamment.

    Un intérêt national

    Le seul hic pour le ministre est la problématique des retraites «à la solution de laquelle nous sommes en train d'œuvrer», dira-t-il.
    Face à la dérobade du ministre, le conseiller de l'Alliance socialiste a usé de son droit de réponse pour insister sur la nature de la question qui cherche à éclairer l'opinion publique. «Est-ce que l'OCP a engagé, oui ou non, monsieur le ministre, des audits et y a-t-il des déficits au niveau de la gestion», martela encore le conseiller.
    Il versera d'autres éléments à ce dossier, sur la démission de certains directeurs et responsables de l'Office, depuis la dernière nomination d'un président-directeur général, les départs à l'amiable, voire même certains accords passés avec d'anciens responsables leur garantissant l'immunité.
    L'Alliance socialiste a encore insisté : «Il s'agit d'une institution publique et de deniers publics, c'est pourquoi l'opinion publique est en droit de savoir comment cet Office est-géré.» Cette question urgente de l'Alliance socialiste date du mois de décembre dernier, alors que le gouvernement n'a pas communiqué sur cette question, pourtant d'intérêt national.
    Le comble a atteint son paroxysme quand le ministre a estimé qu'il n'avait plus rien à dire sur la question, après la deuxième intervention du conseiller. Autrement dit, c'est le refus de répondre qui peut être synonyme de cachotteries ou tout simplement que l'OCP est toujours considéré comme une chasse gardée.

    A.D.


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  • Arrestation d'une bande spécialisée dans le vol des câbles électriques et téléphoniques

    Map il ya 9 hueres

    Rabat, Les services de sécurité de la préfecture de police de Settat ont neutralisé une association de malfaiteurs spécialisée dans le vol des câbles électriques et téléphoniques, ayant à son actif plusieurs méfaits de ce genre de criminalité commis à Oued Zem et sa région, apprend-on de source policière.

    Lors de cette opération, qui s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, notamment le phénomène des vols de câbles électriques, qui, en plus du préjudice matériel, occasionnent des perturbations des réseaux téléphonique et électrique de l'Office chérifien des Phosphates (OCP), l'Office national de l'Electricité (ONE) et Ittissalat Al Maghrib, la police de Settat, avec la collaboration du district provincial de Khouribga et du commissariat de circonscription de Oued Zem, ont procédé à l'arrestation de 17 personnes (13 malfaiteurs et 4 receleurs).

    Ces malfaiteurs ont à leur actif 15 affaires ayant engendré des préjudices évalués respectivement à 500.000 dirhams pour l'OCP et 330.000 dirhams pour Ittissalat Al Maghrib (le préjudice causé à l'ONE est en cours d'estimation).

    Selon la même source, les mis en cause ont été présentés devant la Cour d'Appel de Khouribga le 28 avril 2007 pour association de malfaiteurs, vols qualifiés, complicité et recel. 14 autres personnes identifiées, impliquées également dans cette affaire, sont activement recherchées pour être présentées à la justice.

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  • Grosse opération «dépoussiérage» à l'OCP

     

    Economiste du Avril 2007

    · Un plan pour moderniser le management

    · Projet de salle de marché


    Salle de marché, restructuration de l'organigramme, nouvelle gouvernance dans l'air... Le mastodonte se secoue. Considéré depuis toujours comme l'une des institutions les plus vénérables du pays, mais aussi des plus opaques, l'Office chérifien des phosphates (OCP) se met à l'ère du management. Mieux encore, il fait part de sa volonté d'ouverture: «Une volonté de faire différent et de parler aux gens», dira Mohamed El Kadiri, chef du secrétariat du directeur général. L'institution, perçue plus comme une administration qu'une entreprise, entend se «rapprocher des meilleures pratiques» et entame un plan de restructuration stratégique et managérial. La nouvelle est de taille et le chantier énorme. Le projet de changement statutaire, c'est-à-dire la transformation de l'Office en SA et sa mise à niveau sur le plan des normes juridiques et comptables, était d'ailleurs dans le pipe du gouvernement depuis un moment déjà (cf.www.leconomiste.com).
    La nomination de Mostafa Terrab par SM le Roi, en février 2006 à la tête de l'OCP, et la remise d'un rapport détaillé sur la situation de l'institution au Souverain en octobre dernier, auguraient déjà d'un changement. Les directives royales étaient claires: «Renforcer le rôle moteur de cette institution prépondérante de l'économie nationale, dans un environnement international fortement concurrentiel».
    C'est le pôle Finances et Supports de gestion qui inaugure ce sursaut. D'abord, une séparation des compétences au sein du pôle. Ce dernier était jusqu'alors acheteur et payeur en même temps, ce qui est antinomique. Ensuite, une nouvelle direction de l'Audit et de Contrôle a vu le jour. L'organigramme du groupe se reconfigure donc, mais l'opération prendra du temps. Une salle de marché sera aussi mise sur pied d'ici la fin de l'année. Il s'agit de créer un interlocuteur unique pour rapatrier tout le flux financier du groupe et gérer les fluctuations de change et des cours des commodities. En clair, l'objectif est d'optimiser la gestion du cash risk et du management. La tendance se généralise aux offices. Rappelons que l'ONE est également sur un projet de salle de marché (cf.www.leconomiste.com). Par ailleurs, un nouveau processus comptable est mis en branle chez le premier exportateur mondilal de phosphates, avec situation mensuelle, au lieu de semestrielle. Finalité: aboutir aux normes IFRS en 2008. C'est le temps de la réactivité! «Il faut avoir de la matière pour décider vite», commentera Mohamed El Hajjouji, le tout nouveau directeur du pôle Finances et Support logistique. La réforme comprend aussi des procédures de contractualisation des relations entre les différents départements et pôles du groupe. Afin d'accompagner tout ce mouvement, un plan de formation est prévu. Il comprend pas moins de 10 axes techniques et 5 transversaux. Comptabilité économique et industrielle, contrôle de la gestion financière, risk management, fiscalité et assurance... pour la technicité, et gestion de l'information, communication publique et financière pour les formations horizontales. L'OCP ambitionne ainsi de devenir une entreprise comme les autres, «avec une force de frappe certes, mais un management moderne et des résultats rapides», précise El Kadiri.
    Le groupe, qui travaille depuis plusieurs mois au transfert de sa Caisse interne de retraite au RCAR (Régime collectif d'allocation de retraite) entend modifier fondamentalement ses habitudes et introduire de nouveaux défis. «La ressource financière devra être gérée comme une matière première qu'il faut se procurer dans les meilleures conditions de coût et de disponibilité», précise El Hajjouji. Ressources qu'il faudra par ailleurs gérer efficacement, tout en veillant sur les grands équilibres financiers. Le dossier est qualifié de lourd par le management de l'Office. Et pour cause, 32 milliards de DH seront nécessaires pour cette opération. La somme constitue la dette implicite, c'est-à-dire ce qu'il faudra verser au titre des futurs engagements (cf.www.leconomiste.com). Sur les 32 milliards de DH nécessaires à l'externalisation, l'OCP disposerait, selon des sources proches du dossier, de 10 à 11 milliards de DH en trésorerie. Pour les 22 milliards restants, il faut trouver d'autres alternatives, soit par apport en capital de l'actionnaire, soit par la levée d'emprunt. L'étude de réalisation confiée à une banque française est toujours en cours.


    Et la Bourse?


    L'Office chérifien en Bourse? L'idée n'est pas saugrenue et le management ne l'exclut pas: «A terme, cela devrait se faire et nous aurons besoin de lever de l'argent de la manière la plus optimale», précise El Hajjouji. L'ambition y est, cela voudrait-il dire que le projet de réforme aboutirait à une cotation? Le gouvernement pourrait activer le projet de transformation de l'Office en SA, mais le chemin est encore très long. Normaliser la comptabilité, réorganiser, assainir, épurer le passif... du pain sur la planche.



    Attention, la concurrence est là!


    «La moindre décision stratégique au sein de l'OCP impact forcément les cours mondiaux du phosphate». La déclaration est de Mohamed El Hajjouji. S'il est vrai que le Maroc est le premier exportateur mondial et jouit d'une aura à l'international, il n'en reste pas moins que l'Office se fait vieux, au dire de son management même. La vénérable maison a soufflé en août dernier sa 87e bougie. Certaines mines s'épuisent déjà et il faut en ouvrir de nouvelles. Le plan stratégique de l'OCP prévoit un schéma d'investissement de plus de 2  milliards de DH annuellement, sur une période de 10 ans. L'Office met le paquet dans les produits valorisés, la transformation et le renforcement de la fabrication de l'acide phosphorique et des engrais solides au détriment des produits bruts. Des ajustements nécessaires pour permettre au groupe d'affronter la concurrence internationale et conserver sa place de premier exportateur mondial.
    D'autant plus que les nouveaux arrivants ont des politiques très agressives. Jordanie, Tunisie et surtout Arabie Saoudite peuvent en effet concurrencer sérieusement le Maroc. Cette dernière, bien que disposant de roches de moins bonne qualité, est aussi productrice d'énergie, d'où des coûts tout de suite plus concurrentiels. L'OCP, qui exporte près de 95% de sa production et importe à prix fort l'ammoniaque et le soufre nécessaires à la transformation de la roche, ne peut que jouer sur son expertise, «et cela n'a pas de prix», estime le management.

    A.B.


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