• Objectif Atteint

    Enfant d ouvrier et d ingenieur peuvent nager cote a cote 

     

    Crée en 2006, l'équipe loufice.blogg a pris comme défi l'abolissent des règles discriminatoires au niveau de l'office chérifien des phosphates dont sont victimes les enfants des agents depuis leurs jeune âge. Héritées de l époque coloniale des procédures administratives imposaient une distinction systématique, humuliante et instrumentalisée entre les enfants en fonction du grade de leurs pères. Enfants d'ingénieurs, de cadres ou d'ouvriers n'avaient pas le droit de bénéficier des mêmes bien sociaux, une hiérarchie archaïque transmise des lieux de travail au quotidien des enfants.

    Accès à la santé, au loisirs et même au minimum vitale (Habitation), La discrimination était un fait vécu. Les enfants des ouvriers n'avaient pas droit de dormir sur les mêmes lits que les enfants des ingénieurs au niveau des cliniques OCP, ils n'avaient pas le droit de nager dans les clubs des cadres, ni de voyager dans les mêmes bus (Excursions), non plus d'assister au même matinée d'animation.... Ce quotidien de la ville de Khouribga a été vécu par plusieurs générations au point qu'il n'a jamais été objet de contestation de critique ou de prise de position. Ouvrir le Club des ingénieurs aux enfants des ouvriers était une utopie.

    Au file des années Les procédures OCP ont gardé tout les privilège mis en place par les collants en flagrante violation avec la déclaration universelle des droits de l ‘enfants de 1989 dont la Maroc est signature qui stipule que :

    1. Les États parties s'engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans la présente Convention et à les garantir à tout
    2. enfant relevant de leur juridiction, sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou autre de l'enfant ou de ses parents ou représentants légaux, de leur origine nationale, ethnique ou sociale, de leur situation de fortune, de leur incapacité, de leur naissance ou de toute autre situation. 2. Les États parties prennent toutes les mesures appropriées pour que l'enfant soit effectivement protégé contre toutes formes de discrimination ou de sanction motivées par la situation juridique, les activités, les opinions déclarées ou les convictions de ses parents, de ses représentants légaux ou des membres de sa famille. "

      Nous avons mené des actions au niveau de la presse pour briser ce mûr de silence et dénoncer ces violations orchestrées par une poignée de personnes pour préserver des avantages payée à la sueur de nos parents, nous avons pris le défi de réaliser une utopie et nous pensons que nous avons eu gain de cause.

      Aujourd'hui les enfants des ouvriers, cadres et ingénieurs peuvent nager , voyager et même s'amuser ensemble. Chacun a beaucoup de chose a apprendre de l'autre loin de toute hiérarchie professionnelle et en toute harmonie avec les normes de management moderne.

      En effet la direction OCP vient de rendre effective une note de service confirmant l'abolissement de toute les regles discriminatoires. Une decision courageuse pris par la direction mais qui ne pouvait se faire sans l'appui et le sens de la raison chez un grand nombre  de jeunes ingenieurs OCP qui refusent de donner un confort fictif a leurs enfants, qui se pert aussitot aprés avoir quitter la ville pour des etudes superieures.

      Objectif atteint, l'équipe Loufice.blogg.org présente ses remerciements à tous ceux qui ont soutenu ses actions et fait part de sa décision de suspendre le blogg.

      L'equipe Louffice.blogg.com

      Cette petite victoire est pour toi, tu as toujours cru que cela ne pourrait pas etre possible, .......... certainement tu te connaitra! ecoutez la chanson

      Statistique des visites

         

      OCP

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      Inde

      19.32%

      norvege

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      Amerique du nord

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      Maroc

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  • Réforme OCP

    Nouvelle gouvernance dans l'air

     

    Economiste du 20 septembre 2007
    · 45 milliards de DH à investir d'ici 2015

    · Un plan Emergence pour le phosphate


    · S'armer contre la concurrence


    Ils sont plutôt quadragénaires et ont quasiment tous, moins de deux ans dans la boîte et une grande expertise en management, marketing, finances... Ils avouent presque unanimement être là pour lui. Lui c'est Mostafa Terrab, patron de l'Office chérifien des phosphates (OCP), eux c'est le dream team réunis autour de lui. Une équipe de choc pour faire bouger un mastodonte! C'est en tout cas l'impression qu'ils ont donnée, à l'équipe de L'Economiste, lors d'un ftour qui a réuni les deux groupes, mardi dernier. Salle de marché, restructuration de l'organigramme, nouveau processus comptable mis en branle, une nouvelle gouvernance dans l'air... Mais comment faire rentrer autant de réformes dans une si vieille maison? «L'idée est de devenir une entreprise comme les autres, avec une force de frappe, un management moderne et des résultats rapides», atteste Lamia Boutaleb, directrice conseillère auprès de Terrab. Il faut dire que l'Office, présenté jadis comme une entreprise d'exception et malgré une maîtrise des connaissances scientifique et technologique incontestable, se fait vieux, aux dires mêmes de son management. La maison a, en effet, soufflé en août dernier sa 87e bougie.
    Le dream team réussira-t-il sa mission pour autant? Considérée, depuis toujours, comme l'une des institutions les plus vénérables du pays, l'Office est aussi perçu, à tort ou à raison, comme des plus opaques. C'est donc à coup d'audits organisationnels, d'études stratégiques et de rapports d'appréciation sur les points forts et les points de risque que l'OCP entame son plan de restructuration stratégique et managérial. Tout revoir de fond en comble.
    Terrab, lui, préfère parler de «rationalisation plutôt que de restructuration avec une nouvelle stratégie commerciale». Les plus grands cabinets ont été sollicités: Kroll, KPMG, Mc Kinsey ou encore l'américain Convington and Burling, pour le conseil juridique. Et les points d'ombre ne manquent pas. L'Office était tout simplement géré, comme... une boutique!
    Un management quotidien à l'aveuglette, pas de tableaux de bord, pas de canaux de communication entre les différents départements... Comptabilité économique et industrielle, contrôle de la gestion financière, risk management étaient jusqu'alors des concepts quasi inconnus dans la vénérable institution. La nouvelle direction a donc identifié trois axes de développement: arbitrer en temps réel entre ses trois familles de produits (minerai, acide phosphorique et engrais), bâtir une offre sur mesure qui colle le mieux possible aux nouvelles configurations de marché et enfin maximiser la consommation de phosphate en offrant aux investisseurs étrangers des usines d'acide phosphorique clés en main sur la plate-forme industrielle de Jorf. Vaste programme! L'institution qui a réalisé en 2006 quelque 2,188 milliards de dollars à l'export (l'équivalent de 17,7 milliards de DH), pour plus de 13,8 millions de tonnes écoulés. Elle pèse pour 15,6% dans les exportations nationales.
    Dépositaire du savoir-faire minier et d'une expérience vieille de 85 ans dans les métiers de l'extraction et de 45 ans dans ceux de la chimie, l'OCP dispose des trois quarts des réserves mondiales de phosphates avec une part de marché de 45,6% dans la roche, de 46,6% dans l'acide phosphorique et de 22% dans les engrais solides. C'est donc un «market maker» au niveau mondial et «la moindre décision stratégique impacte forcément les cours mondiaux du phosphate», précise Mohamed El Hajjouji, directeur du pôle Finances et Support de gestion. Sauf que c'est dans la chimie que l'on trouve la croissance la plus forte au niveau mondial.
    La raison en est simple, pour Ahmed Nabzar, directeur du pôle Mines: «La roche voyage très mal». Et pour cause, la part du transport dans le produit final (engrais) est de 5% alors qu'elle frise les 20% pour la roche. La solution pour Terrab est claire, mettre le paquet dans les produits valorisés, la transformation et le renforcement de la fabrication de l'acide phosphorique et des engrais solides au détriment des produits bruts: «Il faut créer le maximum d'industrie chimique au Maroc, la rendre captive et donc cliente de l'OCP». D'où un projet ambitieux: faire de Jorf Lasfar une gigantesque plate-forme industrielle, une sorte de technopôle du phosphate, dans laquelle les investisseurs étrangers pourront créer leurs propres unités de production en territoire marocain. L'Office leur assurerait, bien sûr, un approvisionnement en phosphate mais aussi un soutien logistique et une main-d'œuvre qualifiée.
    L'offre porte le nom de «plug and play» d'après le management de l'OCP. Elle pourrait aussi bien s'appeler «Emergence Phosphates». L'expression est de Driss Jettou, aux dires même du patron de l'OCP. «Il s'agit d'attirer des millions de dollars, pour ne pas dire plus», confie Terrab.

    · Cinq mémorandums d'entente


    Le projet est en bonne voie, le directeur général de l'Office annonce même la signature de cinq mémorandums d'entente avec de grosses entreprises internationales et cinq autres contrats d'intention. Motus et bouche cousue sur l'identité des signataires, stratégie commerciale oblige. Tout au plus on saura que ce sont des clients naturels de l'OCP. Par ailleurs, l'Office a développé une stratégie d'investissement portant sur 45 milliards de DH d'ici 2020. Un plan quinquennal portant sur 20 milliards est déjà monté. Le premier investisseur du pays entend mettre à niveau ses outils de production particulièrement pour l'industrie chimique et doubler sa capacité d'extraction pour la mine. Premier site visé, la mine de Ouled Fares (Khouribga), déjà «unique au monde de par sa taille et la qualité de la roche. Elle verra sa capacité de production passer de 18,5 millions de tonnes levées actuellement à 35 millions dans les dix ans à venir. Coût de l'opération: 1,8 milliard de DH. Avec cette force de frappe, le leader phosphatier veut tout simplement dissuader tout nouveaux venus dans le marché mondial. Et ils sont de plus en plus nombreux.
    L'Office commence aussi à prendre sa part d'incertitudes et d'inquiétudes et des ajustements sont nécessaires pour lui permettre d'affronter la concurrence internationale et conserver sa place de premier exportateur mondial. D'autant plus que les nouveaux arrivants ont des politiques très agressives. Jordanie, Tunisie et surtout Arabie saoudite peuvent en effet concurrencer sérieusement le Maroc. On ne compte pas moins de 15 grands projets intégrés dans le monde, dont le plus important est celui de Jalamid en Arabie saoudite. Ce dernier devrait produire à partir de 2010, 3 millions de DAP. Le pays dispose certes de roches de moins bonne qualité, mais il est aussi producteur d'énergie, d'où des coûts tout de suite plus concurrentiels. L'OCP, qui exporte près de 95% de sa production et importe à prix fort l'ammoniaque et le soufre nécessaires à la transformation de la roche, ne peut que jouer sur son expertise. Une délégation de l'Office s'apprête d'ailleurs à se rendre dans ce pays pour discuter avec son concurrent et peut-être futur partenaire.


    Retraites: Le montage financier se précise


    ON y voit un peu plus clair dans le montage financier de l'externalisation de la caisse de retraites de l'OCP. La CDG apportera entre 10 et 12 milliards de DH. En contrepartie, elle détiendra des participations dans l'Office chérifien. Cela va nécessairement s'accompagner de la transformation du statut de l'entreprise publique en SA. Parallèlement, la trésorerie et les quasi-fonds propres seront également sollicités. L'OCP devra assurer le tiers de sa dette vis-à-vis de ses retraités, dont le montant total est de 33 milliards de DH. Le renoncement de l'Etat à la taxe de monopole apportera 800 millions de DH annuel environ. Du moins, le gouvernement sortant l'a-t-il promis. Le reliquat sera à chercher sur le marché de crédit. Pour rappel, le montant des engagements de l'OCP vis-à-vis de ses retraités représente 116% de son actif, affirme Mostafa Terrab, directeur général de l'Office. Les options qui étaient explorées auparavant prévoyaient de faire totalement appel au marché du crédit. «Cela n'aurait pas réglé le problème de fonds. On aurait honoré une dette par une autre dette», explique Lamia Boutaleb, directeur et conseiller auprès du directeur général. L'approche d'externaliser la gestion de la caisse des retraites OCP consiste en revanche à minimiser au maximum l'endettement.
    Quant aux avantages qu'accorde le statut de mineur aux employés OCP ils seront maintenus et honorés après le basculement dans la RCAR. Cela concerne évidemment les anciens salariés. Quant aux nouveaux, leur retraite est gérée par les conditions actuelles de la RCAR.


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  • TERRAB: OCP ne sera pas privatisé

    التراب: الفوسفاط غير قابل للخوصصة
    26/07/2007 almassae

    سمير شوقي
    نفى مصطفى التراب، المدير العام لمجموعة المكتب الشريف للفوسفاط، أن تكون هذه الأخيرة موضوعة على قائمة المؤسسات العمومية التي ستتم خوصصتها، وأكد بهذا الخصوص أن: «المكتب الشريف للفوسفاط ليس في لائحة المؤسسات التي ستخوصص، وأنا شخصيا مع مراقبة الدولة للقطاعات الإستراتيجية»، وأضاف التراب أنه «في المقابل يمكن ولوج البورصة جزئيا، وهي عملية تتطلب إعدادا على امتداد 3 سنوات، كما أننا نستعد للعمل بالمعايير الدولية في المحاسبة IFRS، وسنبدأ في نشر الحصيلة والبيانات واعتماد كل معايير الشفافية، كما أن الإدراج قد يكون ببورصة الدار البيضاء وبورصة أجنبية معا، مع العلم بأن ولوج البورصة سيسمح لنا برفع رساميل ضخمة مع الاحتفاظ بالمراقبة». وحول إمكانية مساهمة مجموعة صندوق الإيداع والتدبير في تفويت المكتب الشريف للفوسفاط صندوقه الداخلي للتقاعد لصندوق النظام التكاملي لمعاشات التقاعد، قال التراب «هناك عدة فرضيات لمساهمة صندوق الإيداع والتدبير كأن يدخل هذا الأخير كمساهم في إحدى الشركات الفروع للمكتب الشريف للفوسفاط أو أن تخلق شركة مختلطة يساهم فيها الصندوق إلى جانبنا، كما أنه بالإمكان أن يصبح المكتب الشريف للفوسفاط شركة مساهمة مجهولة الاسم يساهم فيها صندوق الإيداع والتدبير. هناك، إذن، عدة خيارات، لكن لا يجب الخلط بين تحويل الوضع القانوني للمكتب من مؤسسة عمومية إلى شركة مساهمة والخوصصة كما هو متعارف عليها عالميا». وعلى صعيد آخر، شدد التراب على أن قرار تخلي الدولة عن ضريبة الاستخراج، وإن جاء متأخرا، سيمكن المكتب الشريف للفوسفاط، لا محالة، من تحسين تنافسيته في السوق العالمي، مشيرا في ذات الإطار إلى أن «عدم إلغاء هذه الرسوم كان سيخلق وضعا صعبا للمكتب الشريف للفوسفاط في الوقت الذي يحتاج فيه هذا الأخير إلى أن يكون في وضع مالي مريح يسمح له بتفويت صندوق التقاعد الداخلي إلى هيئة مختصة هي «RCAR» التي تضمن التقاعد لشغيلة قطاع الفوسفاط وترشيد رساميل التقاعد. أما في ما يخص التنافسية، يضيف التراب، فبلا شك لا بد أن ينعكس ذلك بالإيجاب على وضع المكتب الشريف للفوسفاط وخاصة من خلال تمكينه من رفع طاقته الإنتاجية للمعادن، مما سيمكنه من التموقع بقوة في الأسواق العالمية».

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  • APPEL AU SITTING

    OCP CONTINU A BAFOUER LES DROITS DES ENFANTS AU SU ET AU VU DES CONVENTIONS INTERNATIONALES.

     

    APPEL AU SITTING DE DENONCIATION DEVANT

    STAR Société de Transports et d'Affrètements Réunis


    19, Rue Hamelin - 75.116 Paris - France

    Reunion Prépa le 9 septembre 2007 à Paris

    contact

    ocp.enfance@gmail.com

     

     

    EXTRAIT DE L'ARTICLE 2 DE http://www.droitsenfant.com/cide.htmLA CONVENTION INTERNATIONALE DES DROITS DE L'ENFANT ONU 1989

    "Les États parties prennent toutes les mesures appropriées pour que l'enfant soit effectivement protégé contre toutes formes de discrimination ou de sanction motivées par la situation juridique,

    les activités, les opinions déclarées ou les convictions de ses parents, de ses représentants légaux ou des membres de sa famille."

    CherEs amiEs associatifs

    Dans la ville minière de Khouribga, les dernières formes de discrimination sociale, au niveau de notre planète, continuent à alimenter les passions de nombreux responsables dans un site minier (Phosphate) installé dans cette ville.

    Durant la période de colonisation, 1920 - 1956, des règles discriminatoires ont été mises en place pour distinguer entre les enfants des collants et ceux des indigènes. Une discrimination basée sur le grade du père, une hiérarchie professionnelle transmise des mines et bureau de travail aux quotidiens et aux vécus des enfants. Un scandale, une violation pure et simple au droit des enfants dont le seul "tord" est d'être fils d'ouvrier.

    Dans cette ville minière, la direction à mis en place un système de différenciation visible, ciblant l'humiliation préméditée entre Ouvrier, Agent de Maîtrise et Cadre. Maisons, hôpitaux, Ecole et lieux de distraction, chacun a son petit endroit. Un système de guettosation archaïque loin de tout management d'entrepris moderne. Trouvant leurs comptes les directeurs de la mine qui se sont succédés au niveau de la ville ont veuillé à garder ces privilèges, voir même de les "améliorer".

    Si cette Guetthosation dans la vie des adultes est discutable, sa transmission dans le quotidien des familles et des enfants est inacceptable. Au niveau du centre de Casablanca (Siège de la mostodante) ces pratiques ont été abolies, un seul club pour le directeur Général comme pour la petite catégorie. L'ensemble des enfants vivent dans la joie équitable et le respect mutuel. Idem pour la restauration au sein de l'office chérifien au niveau de Casablanca.... A Khouribga ont veille pour garder ces avantages discriminatoires.

    Une pétition sera mise en ligne après la première réunion du groupe de travail qui sera tenue à Paris le 9 septembre 2007, la réunion permettra la constitution d'un réseau associatif pour soutenir notre revendication d'abolition des regles discriminatoires et la mise en place d'un plan d'action. Notre sitting  sera programmé à l'occasion de la journée mondiale de l'enfance.

    Marouane Raji

    Coordinateur; Groupement des enfants OCP


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  • Maladies professionnelles: Le règne absolu de la triche

    · Le secteur minier est miné · Face à l'ampleur de la fraude, les assureurs refusent de prendre des risques DANS les accidents du travail comme dans les maladies professionnelles, la fraude est devenue la règle. Au point où les compagnies d'assurances sont devenues frileuses à accorder une couverture contre les maladies professionnelles, surtout dans le secteur minier. Réputé à risque, ce secteur a du mal à couvrir ses salariés. L'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHM), assure lui-même cette couverture. Il a même dédié une équipe à sa gestion. Une provision est annuellement constituée pour couvrir les risques liés aux maladies professionnelles. Idem chez l'OCP. Le numéro un mondial du phosphate internalise la gestion de ce risque. En gérant ce risque en interne, l'ONHM comme l'OCP sont loin d'être dans une logique de «bonne» gestion. Dans les maladies professionnelles, les dossiers sont «blindés» et même les contre-expertises confirment, sinon aggravent l'indice d'incapacité permanente. Un médecin remettant rarement en cause le diagnostic établi par son confrère. Certaines entreprises du secteur ont même eu des difficultés à décrocher cette couverture. Et pour cause, les maladies professionnelles servent souvent de «manne financière» pour le personnel, pour les retraités et même parfois pour les riverains d'une mine. Les uns et les autres n'hésitent pas à «monter» un dossier pour s'assurer une rentrée d'argent supplémentaire. Certains retraités jouent sur la particularité de ces maladies: le temps de latence entre l'exposition et le déclenchement étant important, elles sont généralement diagnostiquées à la retraite. Elles peuvent l'être même avant. En principe, le dédommagement est accordé à toute personne souffrant d'une maladie professionnelle qu'elle soit en activité ou à la retraite. Mais depuis quelques années, le dépôt de dossiers de prise en charge par les retraités est devenu quasi automatique. C'est même une source supplémentaire de rentrée d'argent. Driss Traki, PDG de la Compagnie minière de Touissit, affirme que le phénomène a démarré avec la fermeture de certaines mines. «En plus de la quasi-totalité du personnel de production, des directeurs, des comptables, des cuisiniers, des agents administratifs, des chauffeurs déclarent souffrir d'une silicose et obtiennent une pension», accuse-t-il. Comme les accidents du travail, cette branche est gangrenée par la «complaisance». L'arnaque étant facilitée par la complaisance du corps médical qui s'en tire en plus avec impunité. Les faux certificats médicaux facilitent ainsi le montage de dossiers maladie professionnelle. Parfois il suffit que ce certificat soit délivré par un médecin généraliste. La société mise en cause étant souvent la dernière à être avisée. L'on parle même de complaisance au niveau du tribunal. «Nous recevons les avis pour le déroulement de la contre-expertise avec quelques semaines de retard. Nous sommes en quelque sorte mis devant le fait accompli», affirme un DRH d'une société minière. Tout ce «flou» qui entoure la constitution des dossiers maladie professionnelles rebute les compagnies d'assurances. Celles-ci refusent ce risque en raison du «laxisme des pouvoirs publics et de la complaisance qui caractérise toute la chaîne». «Ce n'est pas le caractère aléatoire de ces maladies qui nous gêne, mais toute la fraude qui entache les dossiers», tempête un assureur. · Ce que proposent les professionnels Contrairement aux accidents du travail, la couverture contre les maladies professionnelles n'est pas obligatoire. Sa généralisation était prévue début 2000, mais le projet a été vite abandonné. La maladie professionnelle est également exclue du projet de refonte du texte sur les accidents du travail. Pourtant, les professionnels souhaitent qu'elle fasse l'objet de la même «attention» que les AT. Ils viennent donc de saisir la CGEM, les ministères des Finances et de l'Emploi, affirme Taya Benmlih, secrétaire général de la fédération de l'industrie minière. Le secteur des mines met en garde sur le risque qu'une telle situation pourrait avoir sur la viabilité des entreprises du secteur. «Le risque est de voir cette véritable épidémie de recherche de revenu frauduleux facile se généraliser et entraîner progressivement l'absorption de tous les revenus des sociétés minières, et donc leur fermeture», prévient le PDG de la Compagnie minière de Touissit. Actuellement, les primes d'assurances sont en croissance régulière. Elles varient entre 8 et 10% de la masse salariale. Face à cette situation, les professionnels sont pour une fiabilisation et un encadrement stricts des procédures de déclaration et de jugement ainsi que la possibilité légale de sanctions d'éventuels fraudeurs. Ils ont élaboré des propositions d'amendement de la loi sur les accidents du travail et des maladies professionnelles. Ils proposent que l'étude de chaque déclaration soit confiée à un collège de médecins composé du médecin traitant du déclarant, du médecin de l'entreprise, du médecin-conseil de la compagnie d'assurances, et d'un médecin désigné par le Conseil de l'Ordre. Pour mettre fin à la complaisance, les professionnels du secteur recommandent que le certificat médical initial de déclaration soit signé par un médecin spécialiste de la maladie déclarée. Ils sont également pour le plafonnement du revenu global provenant des pensions accidents du travail, maladies professionnelles, et retraites ou salaires. Ce revenu ne devrait pas dépasser 130 à 150% du dernier salaire. Ils demandent aussi que les jugements ne soient exécutés qu'une fois les procédures d'appel finalisées et proposent que la gestion de cette couverture soit confiée à la CNSS//. ECONOMISTE-18-06-2007

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