• En quête d'une vérité sur la gestion

    En quête d'une vérité sur la gestion

    AlBAYANE(5/17/2007)


    Le black out total est, paraît-il, la politique prônée par les pouvoirs publics et la direction de l'OCP sur la question des deux rapports d'audit détectant un trou noir et des dysfonctionnements dans la gestion de la boîte. On parle déjà d'une série de démissions et de départs «involontaires», sûrement du côté de la direction des marchés publics, la direction financière et commerciale.

    Contactées par nos soins, les hauts responsables de l'Office chérifien des phosphates (OCP) refusent tout commentaire. Réunion de haut niveau, déplacement, communication autant d'échappatoires avancés à la fois par la direction financière, le secrétariat général, ou encore la direction des ressources humaines.

    Démissions et départs forcés

    Que cache ce mutisme ? Les auditeurs ont-ils vraiment repéré un trou noir dans les caisses de l'office ? Une source bien informée requérant l'anonymat précise que le dysfonctionnement touche non seulement l'OCP, mais s'étend également à d'autres établissements publics qui traitent avec l'Office. Les deux rapports d'audits réalisés par des cabinets français et anglais suscitent déjà des réactions au niveau de la direction. Notre source indique que des responsables ont été poussés à démissionner, d'autres renvoyés alors que certains ont préféré attendre le fin mot de l'histoire avant de prendre des décisions. Des changements sont donc intervenus principalement dans la direction commerciale, le département financier et la direction des marchés publics.
    Ce constat est confirmé par le représentant syndical affilé à la CDT, Alaoui Lhouir, qui a, par ailleurs, assuré que l'office connaît depuis quelques temps des mouvements de démission et de départ «forcé». Cela s'explique, car, dit-il, le nouveau management veut instaurer de nouveaux modes de gestion et une nouvelle approche organisationnelle. Néanmoins, il estime que des explications doivent être fournies, l'avenir de la boîte concernant tout le monde.
    Alami Lhouir trouve anormal que l'institution parlementaire ne joue pas pleinement son rôle. Les parlementaires votent les budgets des différents établissements publics et ils ont un droit de suivi et de contrôle. Ce droit fait largement défaut au sein du parlement. Pour rappel, le ministre de l'Énergie et des mines, dans le cadre d'une réponse à une question orale posée par le groupe de l'Alliance socialiste à la deuxième chambre, a refusé tout commentaire se contentant de déclarer que l'Office dégage une bonne santé financière.
    Cette bonne santé financière et l'amélioration du chiffre d'affaires n'ont pas suffi pour régler les problèmes liés à l'externalisation de la caisse de retraite de l'OCP (32 milliards de dirhams) qui hypothèque l'avenir de plus de 30.000 retraités et 18.000 travailleurs.
    La vérité de l'audit sur la gestion de l'office chérifien des phosphates promet de nouveaux rebondissements. En attendant les pouvoirs publics sont vivement interpellés.

    Fairouz El Mouden


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